Le périnée

Le périnée, ce jardin secret

 

Le périnée, c’est quoi ?

Le périnée est un ensemble de 15 muscles qui se situent dans le bassin. Un plan superficiel au niveau des orifices (méat urinaire, vagin, anus) et un plan profond, en dessous et autour des organes génitaux et urinaires.

Le périnée, ça sert à quoi ?

On peut noter 4 fonctions principales :

  • La fonction de continence, celle qui vous permet de retenir vos urines et vos selles.
  • La fonction de soutient des organes. Sans le périnée, les organes auraient tendance à « tomber ».
  • La fonction de « trampoline ». Quand vous faites un effort (interne comme tousser ou crier, externe comme porter quelque chose de lourd ou courir) une pression s’exerce sur votre périnée, et celui-ci la renvoie par automatisme vers le haut afin de protéger vos organes.
  • Une fonction sensitive, qui vous permet d’avoir des sensations lors des rapports.

Et une fonction occasionnelle lors de l’accouchement : accompagner et aider la descente et les rotations du fœtus dans le bassin.

Le périnée, ce mal aimé

En général, les femmes ne se mettent à s’occuper de leur périnée qu’au moment d’une grossesse. En effet cet organe est prévu pour fonctionner de manière automatique, et donc pour se faire « oublier » dans la vie de tous les jours. Malheureusement, c’est souvent dans les moments difficiles qu’on en prend conscience : fuites urinaires, épisiotomie, descente d’organe, douleurs aux rapports …. Mal aimé, le périnée est souvent nié, oublié… alors qu’il assure finalement une fonction primordiale dans notre vie !

Le périnée dans la vie :

Tout au long de votre vie, pour assurer les fonctions décrites votre périnée doit être solide, tonique et fermé.

Au moment de la grossesse, plusieurs facteurs peuvent fragiliser le périnée dans son rôle : la progestérone qui « fatigue » (et ceci depuis le tout début de la grossesse) puis ensuite petit à petit le poids du bébé qui demande un effort plus important et exerce une pression plus importe et continue.

A l’accouchement, la pression et l’étirement du périnée par le passage essentiellement de la tête fœtale, puis la présence possible d’une déchirure ou d’une épisiotomie fragilise par traumatisme direct ces muscles.

A après l’accouchement, le retour à une situation normale prend plus ou moins de temps en fonction des éléments perturbateurs qui ont été présents. Si tout s’est passé physiologiquement, il faut environs 6 semaines pour que votre périnée soit « comme avant ».

Le périnée : comment en prendre soin ?

Tout d’abord, il faudrait écouter son périnée des nos plus jeunes années. Aller aux toilettes quand l’envie s’en fait sentir, ne pas se dépêcher, ne pas pousser ….

Apprendre à le connaitre à l’adolescence pour mieux le protéger plus tard.

Pendant la grossesse, le préparer à l’accouchement afin de le rendre plus « compliant » aux pressions et étirement de l’accouchement. Apprendre à pousser correctement.

Après la grossesse, toujours faire un bilan de son état après les 6 semaines. Et le cas échéant, pratiquer la rééducation du périnée pour réparation et/ou prévention.

Et enfin, en prendre soin toute sa vie, comme l’on prend soin des autres muscles de son corps mais aussi de ses dents, de ces cheveux …

 

 

Pour plus d’informations :

 

La Candidose Mammaire

La candidose mammaire

La candidose mammaire est souvent mal connue et pourtant c’est une affection relativement fréquente chez les mères allaitantes. C’est une pathologie causée par un champignon commun, le candida albicans, que l’on retrouve souvent dans les candidoses vaginales par exemple.

Comment la découvre -t-on ?

Si vous continuez à avoir mal aux seins pendant les tétées alors que votre bébé tète correctement (tétée vérifiée par un professionnel compétent !), que vous n’avez pas de crevasse ni d’irritation… et que vous avez même mal alors que bébé ne tète pas, alors vous pouvez penser à la candidose.

La principale caractéristique est cette douleur persistante, mais il existe aussi des formes atypiques, avec des douleurs qui apparaissent pendant, après, parfois non présentes à une tétée… bref l’idée est d’éliminer tout les autres diagnostiques possibles et alors on s’orientera vers la candidose.

Parfois, le mamelon peut avoir un aspect rosé luisant, couleur framboise… mais ce n’est pas caractéristique.

Comment la traiter ?

Aucun examen n’est nécessaire pour objectiver cette affection. Seul un « traitement-diagnostique » permet de confirmer la candidose.

Ce traitement est simple : application de violet de gentiane ou d’antifongique pendant 10 jours, pour la maman et pour le bébé. Ce traitement doit vous être prescrit et expliqué très clairement par le professionnel. Il y a aussi des dispositions hygiéniques à prendre pour faire disparaître ce champignon. Il est important aussi d’essayer de trouver ce qui a pu générer cette multiplication du champignon ; des facteurs favorisants sont décrits : accouchement long type déclenchement avec césarienne, prise d’antibiotique, fatigue importante, macération, mycose vaginale…. En fonction du facteur retrouvé, le traitement est adapté et de bonnes explications vous sont données.

Et le bébé ?

Il est aussi bon de savoir que ce champignon peut causer le « muguet » dans la bouche de bébé, petits boutons blancs qui peuvent être douloureux. C’est pourquoi le traitement concerne le couple mère enfant. Mais heureusement dans un bon nombre de cas, on ne retrouve le champignon que sur un des deux. C’est parfois aussi à la découverte d’un muguet que l’on découvre une candidose mammaire !

 

Il est donc important de ne pas rester seule face à une douleur lors de l’allaitement ! il n’y pas de « fatalité » et l’allaitement NE DOIT PAS ETRE DOULOUREUX !

 

Pour plus d’informations :

https://www.santeallaitementmaternel.com

https://www.lllfrance.org

http://consultants-lactation.org/

 

 

La pré-éclampsie

La pré-éclampsie

Qu’est ce que c’est ?

La pré-éclampsie est une maladie obstétricale, trouvant son origine dans un dysfonctionnement du placenta. Elle touche environs 5% des femmes enceintes, et survient le plus souvent après 20 semaines d’aménorrhée (mais elle peut survenir à la fin, voire après l’accouchement, insidieusement ou brutalement).

La prééclampsie est l’association d’une protéinurie (protéines dans les urines) et d’une hypertension.

Elle est, dans sa forme la plus grave, à l’origine de naissances prématurées, de retard de croissance intra utérin, de morts fœtales, de décès maternels.

Il est donc important de la rechercher systématiquement lors des consultations médicales et des éventuels monitorings de surveillance de fin de grossesse.

Dépister et traiter

Les symptômes qui sont recherchés sont : hypertension, maux de tête, troubles visuels (mouches), acouphènes (bruits dans les oreilles), une douleur abdominale, des œdèmes brutaux et importants, pour ne citer qu’eux.

Si une pré-éclampsie est suspectée, un bilan sanguin, urinaire, voire une échographie, seront réalisés.

Le traitement actuel consiste surtout en une prise en charge de l’hypertension artérielle. Aucun traitement spécifique n’existe aujourd’hui.

Dans les formes légères et si les hypotenseurs sont efficaces, la grossesse peut se poursuivre à la maison avec des monitoring. Si c’est plus important, il y aura une hospitalisation et dans les formes graves avec complications, l’extraction de l’enfant par césarienne est pratiquée en urgence.

Et après…

Après l’accouchement, la surveillance de la mère continue pendant plusieurs jours et à long terme, la tension est contrôlée.

Lors d’une prochaine grossesse, la surveillance de cette pathologie sera minutieuse. Le fait d’avoir déjà eu une pré-éclampsie n’impose pas d’en refaire, même si le risque est plus élevé.

Depuis les années 2000, cette maladie est mieux connue, mieux dépistée. La recherche avance pour trouver des marqueurs spécifiques détectables au plus tôt.

 

 

Pour plus d’informations :

https://www.ameli.fr

https://www.inserm.fr

https://www.cnrs.fr

 

Tampon et santé

Tampon et Santé

Tampon ! Quelle femme ne connaît pas ce mot ? Cette invention qui a fait de la femme une femme libre tout au long du mois… de l’adolescente, une ado qui n’avait plus peur de la séance de piscine… Bref une vraie révolution, oui ! Mais seulement sur le côté pratique car d’un point de vue santé, si au début les tampons étaient en coton, bien vite leur formule se transforma pour être plus absorbante, plus douce, plus…. synthétique et donc chimique !

Et puis, il y a les copines, les sœurs qui vous disent qu’elles utilisent celui-ci ou celui-là, « tu verras il est bien… » mais qui comme vous, n’ont jamais lu la notice. Celles-là n’ont donc jamais remarqué la petite phrase qui dit : « risque de syndrome du choc toxique (SCT) ».

Ce syndrome est potentiellement mortel et malheureusement très peu connu du grand public mais aussi des médecins. Du coup, pas d’information et un diagnostic souvent tardif. Il se traduit par l’apparition brutale d’une forte fièvre, une très grande fatigue, des vomissements, une éruption, l’atteinte d’autres organes. Pour plus de détail, voir les liens ci-dessous.

Et puis ce n’est pas tout, dans les tampons, on trouve des traces de pesticides (et pas des bons en plus !), de produits chimiques interdits (en principe), de perturbateurs endocriniens … Les industriels vous diront qu’ils ne dépassent pas la norme autorisée, que ce ne sont que des traces. Certes ! Mais même à petite dose, vu que vous en utiliser environs 12000 dans votre vie, au final la dose n’est pas si petite que cela. De plus elle est en contact directe avec la muqueuse vaginale, une des plus absorbante du corps humain ! Bref si vous pensiez qu’un petit tampon c’est naturel, vous serez surprises !

Et pour finir en beauté, des soupçons pèsent sur la relation entre la dioxine qui serait contenue dans les tampons et l’endométriose. (Cf. voir le film)

Alors un tampon oui, mais bien utilisé ! On le change très régulièrement, toutes les 4 heures, on prend des tampons peu absorbants (car les petites gouttes que vous prenez pour une info sur l’abondance de vos règles ne sont en fait qu’un indicateur de risque du SCT (cf. lien sur le film) et on utilise des serviettes hygiéniques (bio pourquoi pas !) ou une « cup » le reste du temps…

Donc, mesdames, soyez libres certes, mais en bonne santé c’est plus facile, car une fois malade, sur un lit d’hôpital, on est plus vraiment libre !

Soyez les actrices de votre consommation, pas les spectatrices !

liens :

Syndrome du choc toxique :

http://www.merckmanuals.com

film : tampon notre ennemi intime :

https://www.youtube.com

 

N.B. : Pourquoi si peu de liens ? Parce que le sujet reste tabou, parce qu’il y a peu de chercheurs qui traitent de ce sujet, parce que le lien entre tampon et endométriose n’est pour le moment qu’une supposition, parce que les marques font tout pour ne pas donner la composition de leurs produits et surtout pas d’interview.